L'embellie est là, vous y avez travaillé et elle se manifeste, c'est logique, inévitable. Et se met en route en sourdine, cet autre programme familier, le travail de sapement du doute. Il est 5h45. Il doit faire froid, dans la rue, la voiture du voisin, le pied sur l 'accélérateur me réveille. Je n'ai pas envie de m'y mettre,je voudrais continuer à dormir, mais

 me voilà définitivement réveillée. Je tape sur mes doigts mon doute. Je cherche aussi à l'associer à une sensation physique. (Voir article « eft et copié-collé »). Je suis allée courir hier, j'ai des courbatures dans les fesses, ça fait l'affaire. Et se matérialise alors, dans ma sensation cette machine à aller mal, le doute.le doute 3

 

-Les choses s'améliorent, mais est-ce que ça va durer ?

-Ça ne dépend pas de moi si les choses s'amèiorent, je ne suis pas sûre que ça va durer ?

-Ça ne durera sûrement pas !

Et cette sensation dans mon corps d'un mur de certitude qu'il ne faut pas être certain que les choses iront bien. La phrase est tordue comme ma sensation : mur de certitude- il ne faut pas être certain-certainement les choses iront mal. Cette crispation a l'intérieur. Cette sécurité que je constate à être sûre que ça ira mal, cette zone de confort.

Je négocie avec moi même : « enfin, tu pourrais quand même essayer d'y croire, que ça ira mieux, juste pour expérimenter la sensation. » Le ressenti est un « Nooon » irréductible. N'ayant pas de preuve que l'embellie va durer ni la preuve que les difficultés vont réapparaître, continuer à parier que les choses vont aller mal, ce qui me torture, au nom de la lucidité est complètement irrationnel.

Ah oui, c'est la peur d'être déçue qui me taraude. C'était tellement douloureux d'être déçue quand j'étais petite, que je me suis bien promis à moi même de m'en protéger par tous les moyens. Se faire des promesses à soi même est une efficace stratégie de l'enfance, qui nous plombent parfois jusqu'à la mort. Arrive le doute en preux chevalier, qui a peut être protégé l'orphelin en moi mais qui me fige pour toujours en veuve de la joie.

Et  reviennent les mots du poète, chantés par Brassens :le doute2

Rien n'est jamais acquis, à l'homme ni sa force...

sa vie est un étrange et douloureux divorce...

 

Il n'y a pas d'Amour heureux.

 

Habiller sa douleur de beauté, pour la rendre tolérable. Ce vieux truc de l'enfance.

Créer des généralités à partir des cas particuliers.

Prévoir l'avenir en fonction de l'expérience du passé, 3 croyances fausses qui nourrissent le doute.

Je tape sur mes doigts en suivant le déroulement de mes pensées.

Et me revient ce bon vieux concept bouddhiste de l'impermanence. Rien ne dure et surtout pas les vaches maigres. Et les hirondelles annoncent le printemps. Pourquoi faut-il que nos certitudes engagent l'avenir ? Nous déformons nos hommes publics en nous riant quand ils changent d'avis. Pourquoi exigeons-nous que nos certitudes engagent le futur ? Pourquoi ne pas nous tenir au présent, ce serait tellement plus rationnel.

Je choisis d'être sure que le meilleur m'attend.

Je choisis l'optimisme.

Je choisis de remettre en chantier ce qui m'empêche d'accéder à l'abondance.

Je choisis les certitudes qui me rendent heureuse quitte à en changer.

Je choisis le pragmatisme d'un jour après l'autre.

Je choisis de nourrir ma joie.

Je choisis de prendre plaisir à l'embellie, pour ce qu'elle est, un cadeau.

Je choisis de me rappeler toutes les fois où l'hirondelle a annoncé le printemps.

Je choisis d'être heureuse.

 

PS : en cas de doute, lire ce texte ne servira qu'à le nourrir, il vaudrait mieux le lire en tapant sur vos points d'eft, en débutant très sérieusement par votre karaté point, car si vous êtes adepte du doute, il y a gros à parier, que vous êtes aussi victime d'une forte inversion psychologique (voir les explications sur l'eft).

le doute1

 

 

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