Une patiente  vient me voir parce qu'elle rougit souvent et que ça l'handicape dans sa vie personnelle et professionelle. Avec son autorisation, je vais vous raconter la consultation. Tout d'abord, elle me signale qu'elle avait très envie d'annuler le rendez-vous. "Je sais que je vais être obligée de me raconter et je déteste ça". Donc en introduction, on fait quelques tours dEFT, inspirés par la technique de Carol Look, célèbre eft-master, technique appelée "refusal taping technique"

Karate point: "Même si je ne veux pas du tout venir et parler de mon problème, je m'accepte" (3 fois).

Sourcil: Je ne veux pas parler de mon problème,

Côté des yeux: je ne veux pas travailler à mon problème de rougir,

Sous les yeux: d'ailleurs je ne vais pas en parler.."

Elle me demande en riant si elle doit vraiment répéter ces phrases, je l'assure que oui . Et en riant, nous enchainons:

Menton: "nooon je n'en parlerais pas, non... Etc;

Arrivées à nouveau au point des sourcils: "cette part de moi qui ne veut pas s'occuper de ce problème de rougir, parceque..." et comme je la regarde avec insistance, elle répond, "je ne sais pas".

Côté des yeux: "cette part de moi qui veut régler ce problème, parce que..." elle finit la phrase par..." il faut que j'en sorte, je mérite mieux".

Et nous enchainons les points: "cette part de moi qui ne veut pas s'occuper de ce problème,

cette part de moi qui veut que oui...".

 

Puis je lui demande comment elle se sent quand elle rougit.

Réponse: "je n'ai pas confiance en moi,

j'ai peur du regard des autres,

j'ai peur du jugement des autres,

je me sens inférieure aux autres".

 

Enfin, je lui demande quel est le pire souvenir de sa vie, celui qui lui revient maintenant. Après réflexion, elle dit" un jour, adolescente, mon père m'a tapé sans raison".

Karate point: "Même si mon père m'a tapé sans raison, je m'accepte" (3 fois).

A chaque point nous disons "mon père m'a tapé" mais à chaque point nous ajoutons une phrase différente qu'elle a évoqué comme étant l'émotion incluse dans le rougissement.

Soucil: "mon père m'a tapé sans raison et je n'ai plus confiance en moi.

Côté des yeux:"mon père m'a tapé sans raison et j'avais peur de son regard" oui-oui dit-elle.

Sous les yeux: "mon père m'a tapé et j'avais peur de son jugement".

Sous le nez: "mon père m'a tapé et je me sens inférieure",

Menton: "mon père m'a tapé sans raison mais c'est lui qui devrait perdre confiance, parce que moi, je n'avais rien à me reprocher".

Clavicule: Mon père m'a tapé, mais depuis je ne m'en suis pas si mal sorti, je peux me faire confiance".

Etc...

Je lui propose de continuer quand elle me dit qu'en fait elle pense maintenant surtout à combien sa famille la dévalorisait par rapport à sa grande soeur, qui était parfaite en tout, alors que à elle, on lui disait qu'elle était trop ronde et pas assez comme ci et trop comme ça...

 

Je lui demande alors d'évoquer les circonstances ou elle rougit. "Au travail" me dit-elle. Face à mon chef ou à sa supérieure, n'importe quand, même quand je les entends descendre l'escalier".

rougir et EFT

Je souhaite que ma patiente trouve son propre chemin d'autoguérison, alors je lui propose de:

-taper tous les jours sur un moment ou elle a rougi, un moment précis de son choix.

-Puis elle doit ajouter les phrases qu'elle a elle même prononcé qui décrivent sa dévalorisation: "je n'ai pas confiance en moi" ou, j'ai peur de leur regard", etc

-Et enfin reévoquer le moment de son adolescence où son père la tape, et la grande dévalorisation qu'elle ressentait quand on la comparait à sa soeur.

 

Donc: karate point: "Même si j'ai rougi quand je les ai entendu descendre l'escalier, je m'accepte" (3 fois).

Sourcil: "j'ai rougi quand je les ai entendu descendre l'escalier... je n'ai pas confiance en moi comme... quand Papa m'a tapé.

Côté des yeux: J'ai rougi en les entendant descendre l'escalier...comme si ils allaient me juger...comme je me suis sentie jugée par Papa.

Sous les yeux: J'ai rougi en les entendant descendre l'escalier... et j'avaient peur de leur regard... comme j'ai peur du regard de mes parents quand ils me dévalorisaient devant ma soeur.

Sous le nez: J'ai rougi en les entendant descendre l'escalier... et je me suis sentie tellement inférieure... mais ce n'est pas vrai, je suis moi" a-t-elle ajouté.

etc...

Donc, à chaque point:

Reprendre la phrase "j'ai rougi quand..."

Ajouter une des phrases qui décrit son sentiment de malaise, 

Ajouter un souvenir ancien et faire le lien.

Sa mission, si elle l'accepte, est de mettre ce programme en pratique et de revenir dans un mois. 

 

Enfin, je lui fait remarquer que d'un point de vue des sensations, rougir, c'est juste avoir chaud et que c'est elle qui associe chaleur et manque de confiance. Je lui parie que quand elle aurait dissocié la sensation de chaleur de la peur d'être jugée, les rougeurs disparaitront. Elle n'a pas l'air convaincue! Qui vivra verra. 

Enfin nous ne sommes pas quitées sans l'inévitable: "Même si je vais continuer à rougir jusqu'à la fin de mes jours, je m'accepte... même si ça ne va pas s'arranger..."

 

 

 Je n'ai pas de coquelicot en magazin, mais une rose écarlate, c'est bien aussi, non?

 

Liens et suggestions

Here's come the TEST

Here's comes the form. PENDANT