Dans ses explications avancées, Gary Craig se penche sur 2 types de patients : ceux qui se rappellent des événements difficiles mais pour qui l'intensité émotionnelle sur une échelle de 0 à 10 est nulle et ceux qui ne se rappellent de rien, leur enfance, leur jeunesse ont été lisses comme un fleuve tranquille. Il ne s'agit pas ici, de conseils pour les débutants, il s'agit d'aider des gens déjà expérimentés en EFT.

1er cas : les événements dont vous vous rappelez, qui pour quelqu'un d'autre seraient très traumatisants ne réveillent en vous aucune émotion. Par exemple, j'imagine des cas extrêmes : on a tué quelqu'un devant vous, on vous a agressé sexuellement, ou des choses beaucoup plus simples, vous avez été humilié devant toute la classe à l'école.. En toute logique, vous devriez être dévasté par le souvenir, pourtant, quand vous testez de 0 à 10, vous êtes à 0.

L'événement doit être court, moins de 2 heures si possible réduit à des crescendos de quelques minutes (voir article du même nom). Il faut alors appliquer la « méthode qui consiste à raconter l'histoire » (voir article) à cet événement et appliquer la recette de base de l'EFT (voir article du même nom) à chaque « Aspect » (voir article). Pendant que vous tapez sur les points de la recette de base de l'EFT, vous racontez ce qui s'est passé, vous déroulez le fil de votre histoire encore et encore pendant une bonne vingtaine de minutes. L'expérience montre que l'assiduité de cette technique chez ceux qui ont inconsciemment bloqué leur émotions à fin d'autoprotection les ramène progressivement, respectueusement à plus de sensibilité... et de guérison ce qui peut se manifester par la disparition de symptômes physiques.

 

2ème cas : vous n'avez pas de souvenir désagréable concernant votre enfance. Ou vous ne vous rappelez de rien, ou vos souvenirs sont tous heureux. On pourrait croire qu'alors il n'y a aucun problème, et donc surtout ne faites rien,

ou bien ,

si vous pensez que la mariée est trop belle, et que par exemple, vous êtes malade et cherchez un soulagement par l'EFT, commencez à vous raconter les malheurs d'un autre enfant, pas vous bien sur mais imaginez en détails les soucis, les difficultés, les chagrins, les drames de quelqu'un d'autre, d'un enfant qui vous ressemblerait et la aussi inlassablement, mettez en pratique la « méthode qui consiste à raconter l'histoire ». ce que vous tirez de votre imagination vient de vous, n'importe quel auteur de roman vous le dira. Il y a fort à parier que ce qui va remonter vous concerne. Si vous êtes seul, le chemin risque d'être décevant. Faites vous aider d'un professionnel !

 

Enfin, 3ème cas : et voilà un conseil quoi vient de moi : si vous avez épuisé les ressources de la PPP, la procédure de paix personnelle (voir article ) et que malgré tout ce chemin de fait, vous continuez à ruminer certaines difficultés, qu'on peut alors croire sans solution, aidez vous des films que vous voyez. J'écris cet article le 20 octobre 2014 et avant hier j'ai vu le « Geronimo » de Tony Gatlif. Cet excellent film au point de vue cinématographique est aussi empli de sujets potentiellement sensibles et susceptibles de réveiller des émotions enfouies. Deux familles qui se haïssent, un Amour impossible ou difficile, la précarité, la violence, la maladie...

Facile de s'identifier avec tel ou tel personnage, de rejeter tel autre, ou d'entrer dans telle situation. Donc pendant votre tapping quotidien, vous pouvez vous mémoriser un film de fiction, ou les « news » de la radio ou de la télé et tapoter sur les sujets qui ont réveillé vos émotions.
 

Quant à moi, en regardant les aventures de Geronimo, ou de « Mommy »j que j'ai vu il y a 10 jours, je suis descendue dans une intense dévalorisation. Si je devais fréquenter de gens aussi violents et douloureux je ne me sentirais pas du tout à la hauteur.

Aussi peu rationnel que ce soit, de créer un lien entre un personnage de fiction et moi,

aussi irrationnel et illogique que paraisse ce lien, ça marche !


« Même si je me suis sentie très dévalorisée, quand les enfants ont insulté Geronimo, je m'accepte...
même si je me suis sentie comme une crotte quand elle était impuissante à séparer les gangs...
même si leurs provocations me blessaient...
même si c'était tellement injuste...
même si elle/je ne méritait/s pas ça...
même si je souffrais de leur inactivité, de leur chômage endémique,
même si je souffrais de les voir inoccupés, à perdre leur temps...
même si je souffrais de leur manque d'argent,
même si je me suis sentie vide quand elle se sentait seule
même si je me sentais faible et mal et dévalorisée quand il est tombé malade
même si je me suis sentie blessée quand « ils » ne respectaient pas sa maison, malgré toute l'aide qu'elle leur avait apporté...
je m'accepte totalement et inconditionnellement ».

Tout ce qui du film résonne en moi, m'appartient. Amener l'intensité douloureuse à zéro me libère, m'a libéré !

 

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