Jardiniers, si la guérison de la planète vous motive ou vous inquiète, j'ai trouvé une bonne raison de sourire dans l'émission de Stéphane Marie et Noëlle Bréham, « Silence, ça pousse ». Un agriculteur présente une technique ancienne d'agriculture en plein champ, simple économique, visiblement efficace, le semi sur couverture
végétale. Un jardinier nous illustre la technique de culture en lasagne. Voir la vidéo de l'émission:
J'avais découvert la technique de culture en lasagne dans un livre sur le jardinage sans arrosage (ou presque, ou le moins possible) : « Jardins secs, s 'adapter au manque d'eau » de Brigitte Lapouge-Dèjean et Serge Lapouge. Édition terre vivante. 27,40 euros bien investis !
Les techniques existent pour récupérer les sols épuisées ou pollués et ce ne sont pas nécessairement des techniques récentes. Des chercheurs enthousiastes les mettent à jour, les expérimentent, les améliorent. Rien n'est perdu, nous pouvons nettoyer nos sols, les guérir et nous guérir en même temps. Nos pensées sont importantes. Il est vital de sortir de cette rumination collective déprimante qui affirme encore et encore que tout va mal et que tout ira de mal en pire.
Nous n'allons pas dans le mur, nous l'avons déjà percuté.
Nous sommes entrés en phase de réparation et il faut honnêtement faire le bilan, établir le plan de régénération que nous préférons, apprendre à partager, installer la solidarité, ouvrir nos cœurs, et relever nos manches. Les techniques existent, elles sont connues. Tout repose sur nos décisions individuelles et collectives.
Quand allons nous nous résoudre à appliquer les solutions ? En fait, la remontée est déjà engagée, ce qui va changer c'est la vitesse avec laquelle nous allons redresser le navire. Faudra t'il attendre comme disait Max Planck, que les vieux meurent, ceux qui défendent les idées anciennes, ceux qui gèrent tristement les affaires courantes et n'ont aucune idée nouvelle ? Ceux la nous affirment qu'ils savent mieux que nous, qu'ils connaissent l'avenir et que nous n'avons d'autre alternative que de leur faire confiance. Mais s'il se trompaient ? Et s'ils nous trompaient délibérément ?
Ou, pour que les idées nouvelles germent et produisent, trouverons nous plus rapidement des consensus, soutiendrons nous dés maintenant, ceux qui ont un projet pour l'avenir ? Où sont ils ceux qui ouvrent des perspectives ? On en croise un de temps en temps dans des émissions de télé ou dans des livres, on lit leurs articles dans des journaux, on les écoutent sur internet. Ils existent, ils témoignent, ils sont portés par leurs convictions et leur enthousiasme. Il ne suffira pas de s'indigner, il est d'ailleurs contre productif de s'indigner car s'indigner bouffe de l'énergie. Dénicher les porteurs d'enthousiasme et de solutions, les écouter, adapter leurs propositions à nos moyens et à nos besoins, dépenser chez eux l'argent que nous investissons quotidiennement chez les riches et ainsi changer les flux financiers, modestement chacun à son niveau. Faire vivre son voisin plutôt que celui qui exploite des enfants en Asie du sud-est.
Nettoyer la terre de son jardin vous semble trop modeste ? Trop au dessous de l'enjeu ? Pourtant, vous en seriez le premier bénéficiaire et vous pourriez dire que vous vous êtes engagé, que vous avez vécu, que ça valait la peine, que vous avez offert votre talent au monde dans lequel vous voulez vivre, et qu'au moins dans votre jardin, vous vivez dans ce monde la.