Quand on fait des études de médecine, on entend tous les jours d'une façon plus ou moins explicite que le malade (on dit le patient) est un être faible, perdu, sans ressource, et qui doit être pris en charge. En aucun cas le patient n'est présenté comme une personne adulte et responsable
qui peut réfléchir et décider pour lui même, et émettre des préférences quant aux traitements qui lui seraient proposés. La mission des soignants est de travailler dur, de se livrer corps et âme, pour acquérir les compétences certaines, même si on les sait faillibles, qui le sauveront. Peut être... le sauveront peut être ! L'enseignement médical traite exclusivement des symptômes et de la maladie.
Le futur médecin est formaté à la fois, en super sauveteur ( selon la définition de Lyne Forrest, comme elle le décrit longuement dans les articles "Le triangle du drame" que vous pouvez trouver rangés dans "Bibliothèque" ) et à ne s'intéresser qu'à la pathologie de son patient. Il est dépositaire exclusif du savoir qui lui confère l'autorité.
Le malade de son coté, assis sur le siège de la victime ne s'en plaint pas toujours bien fort, tant il y a d'avantages à se déposséder de la responsabilité du résultat. Par exemple : « Je n'ai pas guéri, j'ai été mal soigné, mal opéré, c'est pas ma faute, c'est lui ».
Nombreux sont les soignants qui n'en restent pas la et qui considèrent l'être humain dans le patient, mais, même ainsi, le soignant se voit quasi toujours, en charge d'un patient incapable de décider pour lui même. C'est presque inévitable .
Le patient est alors dépossédé de son pouvoir. Il se soumet et, en retour, trouverait normal que les soignants se comportent comme le concentré de mère Térésa, docteur Schweitzer et de Freud. La malentendu est total.
Toujours plus fort, le Super sauveteur soignant, tourne sur le triangle du drame, devient parfois agresseur pour imposer ses avis et conseils qu'il érige en lois que le malade ne peut transgresser sans subir foudres et sanctions : « Si vous ne faites pas la mammographie que je vous prescris, je refuse de vous recevoir dans l'avenir ! ».
Comme tous les sauveteurs, votre médecin vit dans la frustration. Oui, de temps en temps l'un d'entre vous guérit, et la c'est la fête, mais pour un qui guérit, la grande majorité stagne dans ses miasmes et le médecin, s'il ne se sent pas responsable, il ne l'est pas, se sent impliqué, et croyez moi, ça pèse des tonnes. Le malade moyen, en bonne victime qui tourne lui aussi, dans son triangle, ne se satisfait pas toujours des solutions proposées. « Ça ne marche pas ! On a déjà essayé ! J'ai tout essayé et je ne vais toujours pas bien. » et aussi « Je ne supporte pas les effets secondaires du traitement... »
Il faudrait réfléchir à comment changer cet état de fait. Ne croyez pas que je vous encourage à discuter le diagnostic de votre médecin, vous n'en avez pas les outils. Quand il s'agit du diagnostic, au contraire, la confiance est primordiale. Si vous n'avez pas confiance, changez de médecin. C'est après que ça se corse, mais franchement, vous méritez d'être traité avec des égards, et consulté quand il s'agit des examens complémentaires et des traitements.
Par exemple, si vous êtes une femme en pré-ménopause, faut il prendre des hormones ? Les hormones sont prescrites en prévention des bouffées de chaleur et de l'ostéoporose. Et maintenant on sait avec certitude, que les hormones qu'on vous prescrit augmentent les risques cardio vasculaires, infarctus et accidents vasculaires cérébraux. En d'autres termes, si vous en prenez, vous encourrez des risques et si vous n'en prenez pas, vous encourez d'autres risques. Donc tranquillisez vous, ce sont des risques, pas des certitudes, et choisissez ce qui vous convient le mieux dans le présent : Vous sentez vous mieux, avec ou sans hormones ?
Votre gynécologue insiste pour que vous fassiez une mammographie mais une toute récente étude au Canada, très complète montre que le nombre de décès par cancer du sein n'a pas baissé depuis qu'on fait des mammographies, par rapport à l'époque où on dépistait par la palpation les cancers du sein. L'objectif du dépistage est pourtant bien de diminuer la mortalité, et bien, il n'y a aucune différence. Par contre, on à traité lourdement des femmes dont la mammographie est seulement suspecte. Si il n'y a pas d'amélioration de la mortalité, c'est qu'on les a traité pour rien ! Un peu sévère le constat, mais bien objectif. L'étude confirme ce que votre généraliste ou votre gynécologue sait déjà, car des articles dans les journaux médicaux ont déjà étés publiés à ce sujet. Si réellement vous souhaitez une mammographie, à l'heure qu'il est, faites la faire, mais rien ne vous y oblige si vous voulez être bien soignée.
Le principe de précaution n'est certainement pas démodé : il est à la mode de vacciner les adolescentes contre le papillomavirus, enfin contre les papillomavirus 16 et 18, les deux principaux responsables, parmi ceux qui favorisent le cancer du col de l'utérus. Jusqu'à présent on préconisait le frottis tous les 2 ans pour un cancer qui se développe en 20 ou 40 ans, et ça marchait très bien avec un risque zéro. En est il de même pour le vaccin ? Le registre américain des accidents liés aux vaccins montre que 60% des accidents graves liés aux injections de vaccin surviennent après ce fameux vaccin contre le papillomavirus. Quand je dis « grave », je veux dire, paralysies et décès. Et comme le cancer n'intervient que 20 ans après l'infection, l'étude est en cours, elle a débuté en 2006 avec les premières injections. Si vous vous faites vacciner, vous ne saurez si vous avez bien fait que dans 12 ans, au plus tot... Et ce vaccin, dont on préconise 3 injections contient de l'aluminium qui est neurotoxique et doit être répété tous les 5 ans. Si vous comprenez l'Espagnol ou le Catalan, cliquez sur le lien pour en savoir plus.
Conférence du docteur Teresa Forcades
Il est temps de vous interroger :
Avez vous tout essayé avant de vous faire faire une infiltration ?
Une plicature de l'estomac pour vous faire maigrir est elle votre dernier recours ?
Votre fils a t'il réellement besoin d'un traitement orthodontique ?
Ne pourriez vous pas essayer le jeûne pendant votre chimiothérapie ? (voir article).
Faut il réellement vous faire une hystérectomie pour ce fibrome alors que vous avez 52 ans ?
Est'il inévitable de prendre 15 comprimés par jour ? Comment vous sevrer si c'est possible ?
...
En cas d'appendicite, ou d'infarctus du myocarde, surtout n'hésitez pas une seconde, il faut y aller et tout de suite. C'est la ou la confiance avec votre médecin est primordiale. Mais vous avez tellement mal que vous l'aviez déjà compris. Pourquoi ne pas vous faire confiance et prendre, hors urgence, le temps de la réflexion ?
PS : j'apprends une semaine après avoir publié cet article que le conseil national de l'ordre des médecins a crée un pôle " droits des patients " avec "pour mission notamment de poursuivre le rapprochement avec les associations d'usagers " ( d'après le bulletin d'information de l'ordre national des médecins).