Un journaliste a commenté à Byron Katie que dans « the work » qu'on traduit par « le travail », il y a peu de place pour écouter, travailler les réactions du corps. Elle a répondu que c'était ignorer le processus des 3e et 4e questions. Le « travail » sert à questionner notre mental, cette voix a l'intérieur qui nous tourne en boucle les mêmes phrases, les mêmes idées souvent très douloureuses comme des disques rayés. Questionner notre mental nous amène inévitablement à conclure que ces idées auxquelles nous nous accrochons sont toujours au moins partiellement fausses et que l'idée inverse contient aussi sa part de vérité. «Le mental est inoffensif jusqu'au moment ou on croit à ce qu'il dit » dit Byron Katie.
Les questions du travail, je vous le rappelle sont :
1-Est ce vrai ?
2-Es tu absolument sûr que c'est vrai ? As tu des preuves ?
3- Comment tu te sens quand tu crois dans cette idée ?
4-Comment te sentirais tu sans cette idée ?
Puis on inverse la proposition de plusieurs façons. Si l'idée qu'on questionne est, par exemple, : « Mon mari ne s'intéresse pas à moi », on inverse et on questionne :
« Mon mari s'intéresse à moi
-je ne m'intéresse pas mon mari
-je ne m'intéresse pas à moi même », par exemple.
J'ai au début, survolé cette 3e question. « Comment je me sens ? Je me sens mal. Passons à la 4e ».
Mais agir ainsi prive le questionnement d'une réelle possibilité de guérison. Dans les vidéos, Byron Katie invite son patient à fermer les yeux, à entrer à l'intérieur de soi et à SENTIR en profondeur la réalité de ce qui se déploie quand on s'autorise cette exploration. On plonge alors dans des émotions : colère, peur ou dévalorisation. Ou alors dans des sensations corporelles, envie de pleurer, la gorge qui serre ou bien le plexus... Bien prendre le temps de s'imprégner de cette ambiance sert aussi à prendre conscience du déni dans lequel on vit et combien on est puissant à refouler ce qui est désagréable. Mais parfois simplement en se laissant glisser dans cette 3e question, on guérit.
Puis poser la 4e question : « Comment te sentirais tu sans cette idée ? », donne presque toujours un parfum de liberté.
Parfois, j'ai expérimenté, l'explosion puis la disparition de la sensation liée à mes jugements. C'est toujours inspirant de descendre dans ces profondeurs de ressentir l'impact refoulé de ces idées sincères mais fausses.
Mais la plupart du temps j'ai recours à l'EFT pour en évacuer le contenu.