Pour commencer l'année 2018, j'ai repris « le travail » de Byron Katie. Elle a écrit quelques livres pour expliquer sa méthode d''investigation des pensées : « Est ce que ce que je pense qui est si douloureux, est vrai ? ». Et elle donne aussi des consultations en public et qui sont publiées sur youtube. Elle propose un questionnaire, auquel il faut répondrepar écrit. Je me suis lancée en ce début d 'année car une pensée m'habite depuis longtemps : « J'aimerais travailler plus ».
Est ce vrai ? Il faut répondre par écrit.
La première question de Katie est :
1. Dans cette situation, à ce moment et à cet endroit, qui vous fâche, vous bouleverse ou vous déçoit, et pourquoi ?
Je réponds :
Je voudrais travailler plus, avoir moins de temps libre, être plus occupée, avoir plus d'argent pour ma retraite et pouvoir m'offrir des vacances dans des endroits plus lointains.
Les 2e et troisième et quatrième questions ne s'appliquent pas bien à mon problème. Je n'y répond pas.
2. Dans cette situation, comment voulez-vous que cette personne change ? Que voulez-vous qu'elle fasse ?
3. Dans cette situation, quel conseil pourriez-vous donner à cette personne ?
4. De façon à ce que vous soyez heureux dans cette situation, qu'avez-vous besoin que cette personne pense, dise, ressente ou fasse ?
Je passe à la cinquième que je transforme pour s'adapter à mon problème :
5. Que pensez-vous de cette « personne » dans cette situation ? Faites une liste.
Comme il ne s'agit pas d'une personne qui m'a fait quelque chose, mais de mon rapport au travail, je réponds :
Le travail c'est amusant, créatif, enrichissant, utile, et si j'en avais plus je serai dans la gratitude. C'est vraiment pourquoi je me demande pourquoi je ne travaille pas plus !
6. Dans ou à propos de cette situation qu'y a-t-il dont vous ne souhaiteriez plus faire l'expérience ?
Je souhaite ne plus faire l'expérience du manque, de cette sensation de ne pas être comprise et appréciée..
Quand on a répondu au questionnaire, on passe au questionnement des affirmations :
les quatre questions et les retournements
1.Est-ce que c'est vrai?
(Oui ou non. Si non, allez à la question 3.)
2.Pouvez-vous être absolument certain que ce soit vrai?(Oui ou non.)
3.Comment réagissez-vous, que se passe-t-il, quand vous croyez cette pensée?
4.Qui seriez-vous sans la pensée?
Retournez la pensée.
Puis trouvez au moins trois exemples précis, authentiques, de la façon dont le retournement est vrai pour vous dans cette situation.
Donc :
« J'aimerais travailler plus ». est ce vrai ?
Oui, c'est vrai, j'en suis certaine.
Quand j'y pense je me sens frustrée, rejetée, triste.
Sans cette pensée, je profiterai de la vrai définition de l'abondance qui est d'avoir les moyens de faire ce que je veux, ce qui est indéniablement mon cas.
Quand j'ai retourné la pensée en : « Je n'aimerais pas travailler plus », ça n'a rien donné.
Le ahaha, est apparu quand j'ai discuté la proposition 5 : « Le travail c'est amusant, créatif, enrichissant, utile, et si j'en avais plus je serai dans la gratitude. »
Est-ce que c'est vrai?
Indéniablement oui, pour moi oui et oui.
Quand je retourne la phrase en commençant par « Je »...
« Je suis « amusante, créative, enrichissante, utile ».
Et la, choc dans l'estomac.
Puis :
« Ma vie est : c'est amusant, créatif, enrichissant, utile. »
Deuxième choc dans l'estomac.
Non, en dépit de toutes les évidences contraires, je ne me sens pas « amusante, créative, enrichissante, utile » et je ne sens pas ma vie comme « amusante, créative, enrichissante, utile ». Je suis en train de faire une projection sur mon travail pour masquer la frustration de la mauvaise opinion que j'ai de moi même.
Pourtant je pourrais multiplier les exemples dans la vie réelle pour illustrer le contraire : Jardinage, peinture, voyages, temps libre justement, lecture, études, homéopathie que je découvre depuis peu...ah oui, l'homéopathie et les études entrent dans la case travail. Et croyez le ou pas, il y a des gens que je fais rire !
Taptaptap, l'EFT est un outil incomparable à ce moment.
Nourrir ce désir de travailler plus est l'outil pour éviter de regarder le vrai problème : mon pauvre self estime. Et justifier que je sois si peu dans la gratitude.
Taptaptap,
Le lendemain, consciente que je devrais creuser plus, je reprends le questionnaire.
« Le travail c'est amusant, créatif, enrichissant, utile, et si j'en avais plus je serai dans la gratitude. »
Est-ce que c'est vrai?
Et la... je n'en suis plus si sure, et je me rappelle des moments de galère en médecine, : j'étais remplaçante pour les médecins généralistes en vacances. Je ne connaissais pas les patients, je voyais 4 ou 5 personnes à l'heure, parfois interrompue par quelques coups de téléphone. Il fallait prendre des décisions vite, sans avoir vraiment le temps d'écouter ce que me disait le principal intéressé, celui qui allait subir le poids de mon diagnostic précipité. A la fin de la journée, j'étais éreintée, angoissée à l'idée d'avoir fait une erreur.
Non le travail à l'époque n'était ni créatif, enrichissant, utile, et si j'en avais plus je serais certainement pas dans la gratitude. »
A aucun prix je ne veux revivre ça !
Taptaptap pour me remettre dans les circonstances actuelles. Je prends le temps, j'écoute mes patients, j'ai le temps de les examiner à fond, de réfléchir aux solutions. J'ai infiniment plus de bouteille que quand j'étais jeune médecin sorti de la fac. Le standard téléphonique prend les appels et ne me dérange qu'une fois par semaine.
Et j'adore mon travail !
Quoi qu'il se passe dans l'avenir, mon ressenti du moment, c'est un énorme soulagement, comme un poids qui s'évapore, de la joie et de la gratitude
Merci à Byron Katie
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