Ma patiente a une cinquantaine d'année. On vient de lui découvrir un cancer du sein. Elle s'embarque sur la galère habituelle : chirurgie et chimiothérapie. Je lui parle des effets secondaires de la chimiothérapie et de ce professeur agrégé, spécialisé en gérontologie et vieillissement, à San Francisco, Walter Mongo, qui a travaillé avec des souris. Il a fait jeûner une population de souris pendant quelques jours puis leur a injecté une dose mortelle de chimiothérapie. Il a injecté la même dose à une population témoin qui avait mangé normalement.
Résultat : les souris jeûneuses n'ont présenté aucun, mais aucun signe de souffrance : œil vif, poil brillant et activité normale quand seulement 30% des souris alimentées ont survécu.
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Walter Mongo, vers la 55éme minute
J'explique donc cela à ma patiente comme je l'ai expliqué à toutes les patientes dans cette situation avant elle. Elle revient, quelques mois plus tard. La chimiothérapie est finie. Elle raconte qu'elle n'a pas suivi mon conseil pour sa première séance et a été tellement malade qu'elle a été hospitalisée. Alors elle a pris la décision de jeûner 3 jours avant la cure suivante.Et me dit elle, son fils a décidé de jeûner avec elle... Elle rapporte n'avoir souffert d'aucun effet secondaire de la chimio. Aucun, rien. Elle a donc persisté et jeûné 3 jours avant chacune des autres cures.
Il se trouve que ma patiente est musulmane, une femme délicieuse. Elle porte un petit fichu sur la tête qui laisse voir quelques cheveux. Elle s'est entendu dire par le cancérologue qu'il ne fallait pas mélanger santé et religion.
Encore un exemple pour illustrer qu'on reproche toujours aux autres ce qu'on pratique soi même, non ?