L'inventeur de l'ostéopathie est américain : Andrew Taylor STILL. Les massages sont éternels mais c'est lui qui conceptualise le premier la correction de la mobilité articulaire. On dit qu'il souffrait de maux de tête et qu'il aurait un jour eu l'idée de s'allonger et d'appuyer le bas de sa tête sur une corde tendue pour se soulager (naissance de

l'ostéopathie structurelle). Il aurait, pendant une épidémie d'entérocolite des nourrissons, constaté que le corps   des bébés était par endroit bouillant et par endroit gelé et il les aurait massés pour uniformiser la température (naissance de l'ostéopathie fonctionnelle). Les deux approches sont très différentes. 

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En ostéopathie structurelle, vous constatez la malposition d'un os au sein d'une articulation, et vous allez appuyer sur ce qui dépasse pour le repositionner. Par exemple dans le cas d'une vertèbre, le thérapeute constate que la partie droite de la vertèbre fait une bosse et que la partie gauche fait un creux: il conclut que la vertèbre est bloquée en rotation. Son travail est de positionner le corps du patient pour que la bosse soit la plus saillante possible. Puis il appuie sur cette bosse de façon plus ou moins vigoureuse, pour la remettre à niveau.

Dans le cas de l'ostéopathie fonctionnelle, le thérapeute constate la bosse, mais va travailler tous les tissus mous, muscles, fascias, cicatrices qui provoquent le déplacement articulaire, et quand tout est détendu, il suffit d'une pichenette pour que l'articulation reprenne non seulement sa position mais aussi sa mobilité normale, garant de la non-récidive.

 

 Pourquoi ça bloque?

Le corps a une incroyable capacité d'adaptation. Vous êtes opéré d'une appendicite et les adhérences tiraillent. Pas de problème, le corps s'adapte. Vous guérissez d'une hépatite, votre foie, en cicatrisant de l'infection, garde une certaine rigidité qui gêne aussi le fonctionnement de toute cette région. Le corps s'adapte encore. Mais quand vous vous faites une entorse, la luxation dans la cheville qui ne se résoudra pas toute seule va entraîner un déséquilibre qui, additionné aux adhérences et à la rigidité du foie, ne sera pas absorbable par le corps. Et vous n'aurez mal à aucun de ces endroits, mais plutôt à l'endroit où la somme des contraintes créees par ces trois problèmes va s'exercer. Admettons que cette contrainte maximale s'exerce sur les lombaires. Tout va bien, vous avez récupéré de l'appendicite, de l'hépatite et même de l'entorse... Mais un jour de mauvaise humeur (vous êtes tendu musculairement), vous venez de déjeuner trop vite (votre ventre est chargé et tire sur les adhérences), vous allez vous pencher pour ramasser un mouchoir, et CRAC, impossible de vous relever. 

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 Remarque numéro 1: nécessité d'être toujours de bonne humeur! 

Remarque numéro 2: quand la grenade est dégoupillée, tôt ou tard, elle va exploser. Il suffit de peu de chose parfois, comme de ramasser un mouchoir, de mauvaise humeur post prandiale.

 

 

Enfin, tout respire dans ce bas monde. Les physiciens disent que l'univers se dilate puis se contractera. Les marées, les saisons... C'est une loi à laquelle nos tissus n'échappent pas. Non seulement nos poumons respirent, j'inspire, j'expire, mais nos tissus sont animés d'un cycle propre. Ils se gonflent et se dégonflent rythmiquement. Et parfois ce mouvement se dérègle. Cette motilité est perceptible par la main humaine. Et les dérèglements sont améliorables ou corrigeables par la main humaine et c'est de l'ostéopathie.

Je conçois mes mains comme des récepteurs quand je travaille, j'ai comme un écran devant les yeux sur lequel je visualise ce que je sens, un ordinateur dans le cerveau qui traite les informations et une bibliothèque dans laquelle je classe et range les dossiers sensitifs pour pouvoir les comparer  aux nouvelles informations.

 Il ne vous viendrait pas à l'idée de ne pas amener votre voiture chez le garagiste pour faire les réglages, et remettre de l'huile et de l'eau, et pourtant vous attendez de votre corps qu'il fonctionne toute une vie sans entretien... Et vous trouvez normal de souffrir de plus en plus, "c'est normal à mon âge". Bon, si ça ne vous dérange pas de souffrir, après tout...

 

 

 

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