Combien de fois ai-je entendu quelqu'un dans la quarante-cinquantaine me dire : « Je pratique tel sport, telle activité physique, que j'aime et j'en sors fourbu, il me faut 3 jours pour m'en remettre. Je n'en peux plus, j'arrête ». Le stakhanovisme sportif est un mal répandu de nos jours, spécialement chez les coureurs mais aussi les gymnases et les gymeurs aquatiques. Se dépasser, repousser ses limites, aller au bout est indubitablement un must. Tel marathonien qui a souffert le martyr pour conclure ou au contraire a du abandonner vaincu par la douleur réveille des flots d'admiration ou de compassion.
Mais pas chez moi. Ah non ! On fait du sport pour se sentir bien, pour assouplir ses muscles et ses articulations, pour retrouver du souffle et le plaisir de respirer, pour s'occuper de soi, pour rigoler avec les potes ou les copines, pour prendre du temps, pour faire quelque chose d'inutile et qui ne ramène pas d'argent, pour rencontrer des gens nouveaux, pour s'intégrer dans une communauté...
Si vous souffrez plus que de quelques courbatures le lendemain de votre activité favorite, c'est que vous en faîtes trop et la solution n'est pas d'arrêter mais d'en faire moins, bon sang de bon soir.
Si 2 heures de gym vous épuisent, n'en faites qu'une, et voila. Allez discuter avec l'enseignant qui j'en suis sure préfère vous voir la moitié du temps que de vous perdre complètement. Programmez votre montre pour 60 minutes, la semaine d'après 61 minutes, la semaine d'après 62 minutes, etc. et en 2 ans et sans souffrir vous atteindrez les 2 heures.
Apprendre à être doux avec nous-même nous enseignera à être doux pour les autres, et ça ce serait un autre excellent changement dans nos vies.
Ainsi soit il.