Nous possédons de nombreux programmes dans le cerveau, qui fonctionnent de façon parallèle, ou simultanée. Avec le livre dessiner grâce au cerveau droit, je vous avais indiqué où trouver une méthode pour entrer à volonté dans la partie intuitive, créative et intemporelle de votre cerveau. Aujourd'hui je voudrais mettre l'accent sur la partie la plus ancienne de notre système nerveux, le cerveau archaïque ou « reptilien ».
Le cerveau s'est constitué en plusieurs étapes, accompagnant la complexification du développement du reste de notre organisme. Il y a eu l'archéocerveau, le paléocerveau et le néocerveau appelé aussi « cortex », la partie volontaire de nos commandes.
L'archéocerveau gère de nombreuses fonctions, comme la respiration, la digestion. C'est aussi celui qui s'occupe de nos réflexes de survie. Si vous donnez un grand coup de frein quand surgit une voiture devant vous, vous le devez à votre archéocerveau. Mais cette partie archaïque de nous même est en perpétuel alerte pour anticiper les problèmes, et s'il est mal réglé il nous maintient dans un état d'inquiétude permanent.
Le néocortex, ou la partie consciente de nous même sait par exemple que « tout va au mieux dans le meilleur des mondes », que nous sommes en sécurité : nous avons un toit, le chauffage, suffisamment d'argent pour régler nos factures et nous nourrir.
Pourtant nous pouvons en même temps être rongé d'inquiétude sur ce qui pourrait arriver :
-nous pourrions perdre notre travail
-tomber malade
-perdre nos enfants dans un accident
-être critiqué par les voisins
-perdre l'Amour de notre partenaire... etc !
Cette partie de nous qui nous maintient dans l'angoisse est située dans l'archéocerveau. En prendre conscience permet de ne plus nous identifier avec.
Quand nous entrons dans une de ces ruminations familières autour de ce qui pourrait, on le suppose, aller mal malgré toute l'évidence de l'expérience présente, c'est que cette partie antique de nous dont la fonction est de nous protéger, sur-fonctionne, surchauffe et qu'il faut arrêter de la prendre au sérieux.
La sensation est désagréable et le reste, mais comme Byron Katie le suggère, arrêtons de croire à notre histoire, arrêtons de la nourrir,car elle est fausse.